Circuit d’Uyuni – Jour 1

Ce matin est le grand départ. Lever 6h50. Un pickup vient nous chercher et nous amène à l’agence où d’autre personnes attandent pour le même circuit. Un minibus nous prendra et nous ammènera à la frontière bolivienne ou des 4×4 avec chauffeurs boliviens nous prendront en charge pour le circuit jusqu’à Uyuni. Mais avant tout celà il faut faire les démarches administratives de sortie du territoire chilien qui se trouve à San Pedro (les douaniers controlent ainsi les sorties pour la Bolivie et l’Argentine, 1 douane au lieu de de 2). Un coup de tampon et c’est parti. Le minibus prend alors la route de la Bolivie, montant rapidement de 2400m à 4100m en à peine une heure. Les décors sont déjà magnifiques, dominés par le volcan Licancabur à presque 6000m. Des lamas broutent tranquillement le long de la route. On atteint enfin le poste frontière, maisonnette en adobe perdue au beau milieu du désert. On prend un petit déjeuner tous ensemble. On est une douzaine de personnes de nationalités différentes: espagnol, australien, canadien, nouvelle zélande, italie, france, plus nos chauffeurs bolivien. On fait connaissance autour d’un bon déjeuner chaud qui est le bienvenu, car il fait pas chaud, le soleil brille mais un vent froid balaye l’altiplano. On passe les formalités de la douane bolivienne, coup de tampon, le douanier n’a même pas pris la peine de vérifier la photo du passeport… On se réparti dans les 4×4, tous des LandCruiser, et on est parti. Bienvenido Bolivia! On prend la piste qui nous emmène dans la réserve nationnale. Ce qu’on peut déjà dire c’est qu’à plus de 4000m sans acclimatation les efforts violents se payent cache, on est tout de suite essoufflé et ca tape fort au niveau des tempes. Tout doux Joly Jumper…

On paye le droit d’entrée dans le parc. Les paysages sont absolumment incroyables, on se croirait sur une autre planète. Tout est plus intense, les couleurs, l’impression d’immensité, tout nous dépasse et nous remet à notre place, nous tout petits hommes perdu dans le décor. Ici n’est pas notre place, nous ne faisons que passer en nous régalant de cette beauté sauvage.

Nous arrivons à la laguna Blanca. Mon dieu que c’est beau!… Un lac blanc pur, immaculé, s’étend devant nous. Sur ses berges des touffes d’herbes couleur or viennent en souligner les fins contours. Devant du sable avec des rochers noirs mat. En fond les montagnes, jaunes, ocres presque blanches à des endroits, et au dessus le bleu si intense du ciel dresse la toile de fond. C’est presque irréel. Et que serait un si beau décors sans ses acteurs principaux? Et ils sont là, sur les bords du lac, ajoutant leur couleur rose à la palette chromatique déjà bien fournie: les flamands roses, magnifiques, à leur place dans cet univers hors norme. C’est tellement beau qu’on est en intimidé, on se sent voyeur car pas á notre place. D’autres oiseaux viennent se méler à la fête. On fait des photos, mais comment rendre cet univers si étonnant.

Nous continuons la piste et atteignons une autre merveille du parc, la laguna Verde, d’un bleu émeraude intense. Au dessus le volcan Licancabur se dresse majestueusement pour se mirer dans les eaux du lac. Dans ce lac aucun signe de vie animale, ses eaux contiennent de l’arsenic et du cobalt, mais sa stérilité n’enlève rien à sa magnificience. Le vent souffle fort, mais c’est sa beauté qui nous coupe le souffle.

Nous continuons ensuite jusqu’à la laguna Salada et ses bassins d’eaux chaudes. Certains se baignent dans ses eaux, moi je me promène autour du lac et me régale les pupilles. Nous continuons et passons devant le désert de Dali, un décors de sable et de roches sortant sortir d’une de ses peintures. Nous faisons ensuite un long moment de piste avant d’arriver à des sortes de geysers, « el sol de mañana ». Nous sommes à presque 4900 m d’altitude, le souffle peine. Des vapeurs d’eau s’échappent de certains trous, une odeur de soufre flotte dans l’air vite emmenée par le violent vent froid qui souffle. Ces trous sont dus à l’activité volcanique de la région, certains sifflent.

Nous continuons la piste pour arriver en vue du clou de la journée, la laguna Colorada, un lac aux eaux rouges sang. Mais l’approche des berges sera pour demain, maintenant nous continuons jusqu’á notre hébergement de la nuit, un ancien camp minier reconverti. C’est rustique mais fonctionnel. On s’installe dans nos dortoirs, réparti par groupe de 6. On ressort avec Julien et Aurore, mais le vent souffle trop fort, on a même du mal à revenir, glacial. On ressent l’altitude, la tête est lourde, le souffle court. On va se reposer maintenant. Il est 16h00.

La soirée se finira autour d’un bon repas préparé par deux boliviennes, dans la cocina, autour d’un bon poêle (ca caille). Bonne ambiance. Le soir on ira tous regarder le ciel austral, magnifique à cette altitude et en ce lieu. La constellation d’Orion se détache bien, constellation d’hiver chez nous, d’été ici. Le vent est tombé, on en profite.

Laisser un commentaire